Trois règles juridiques clés à connaître pour encadrer l’usage de l’IA en RH
1. Pas de décisions 100 % automatisées sur la carrière d’un salarié
📌 L’article 22 du RGPD interdit toute décision individuelle fondée exclusivement sur un traitement automatisé, y compris le profilage, ayant des effets juridiques.
👉 En RH, cela signifie qu’aucune IA ne peut, seule, décider d’un recrutement, d’une promotion ou d’une rémunération. L’humain doit toujours avoir le dernier mot.
2. Obligation d’informer et de consulter le CSE
📌 L’article L2312–8 du Code du travail prévoit que l’introduction d’une technologie susceptible d’impacter les conditions de travail doit faire l’objet d’une information-consultation du CSE.
📌 L’article L2312–13 renforce cette obligation pour toute décision importante liée à l’organisation ou aux technologies de travail.
👉 L’introduction d’un outil d’IA générative est clairement concernée, notamment s’il modifie la charge de travail, les compétences attendues ou la répartition des tâches.
3. Charte informatique ou charte IA : attention à la procédure
📌 Si votre charte informatique (ou IA) contient des règles de discipline ou de contrôle, elle est assimilée au règlement intérieur.
→ Dans ce cas, deux obligations s’appliquent :
- Informer l’inspection du travail (article L1321–4)
- Déposer le texte au greffe des prud’hommes (article R1322–1)
👉 Avant de diffuser une charte IA ou de modifier votre charte actuelle, vérifiez si ces obligations s’appliquent, notamment en cas de règles sur la surveillance ou l’usage des outils d’IA.